Lilongwe – Dans la zone 36, un quartier densément peuplé de Lilongwe, la capitale du Malawi, des bénévoles et des agents de santé communautaires gardent ouvert 24 heures sur 24 et sept jours sur sept un point de réhydratation orale qui permet de sauver des vies. Chaque matin, le petit groupe balaye le sol et met à disposition les produits fournis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : une solution de réhydratation orale et des solutions de chlore à mélanger avec de l’eau pour désinfecter les tasses et les surfaces et pour l’hygiène des mains.
Dans ce point de réhydratation orale, comme dans les 46 autres que l’OMS a aidé à mettre en place, les membres de la communauté présentant des symptômes du choléra peuvent facilement accéder à un traitement qui leur permet de se réhydrater. Les cas plus graves sont rapidement orientés vers le centre de traitement du choléra le plus proche.
Avec 48 000 cas cumulés et plus de 1500 décès notifiés depuis mars 2022, le Malawi connaît la pire épidémie de choléra de son histoire. L’instauration des points de réhydratation orale accroît les chances de guérison rapide et réduit la mortalité liée au choléra. Au 18 février, le Malawi avait enregistré une baisse de 15,7 % du nombre de nouveaux cas sur une semaine et de 36,4 % du nombre de décès sur la même période.
« Je suis retourné au point de réhydratation orale où j’ai reçu plus de SRO et du chlore pour désinfecter ma maison », explique-t-il.
« Quand quelqu’un vient ici, nous donnons des sels de réhydratation orale et nous posons des questions sur les symptômes, sur leur fréquence et sur leur intensité. Si le patient est très malade, nous l’envoyons à l’hôpital », explique Falesi Nkhoma, qui a participé aux récentes campagnes de vaccination contre la poliomyélite et le choléra. « Deux de mes voisins ont contracté le choléra et l’un d’entre eux est décédé. Après cela, je me suis dit que je devais aider », ajoute-t-elle.
« L’objectif est de lutter contre les taux de mortalité élevés en veillant à ce que les populations n’attendent pas trop longtemps avant d’être traitées », explique la Dre Lilian Malino, qui travaille sur la prise en charge des cas au Ministère de la santé.
Le choléra est une infection intestinale aiguë causée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La maladie peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée.
« Notre stratégie consistait à associer chaque unité de traitement du choléra ou centre de traitement du choléra à quatre points de réhydratation orale, afin que les patients gravement malades, y compris les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, puissent commencer la réhydratation avant même leur arrivée à l’hôpital », explique la Dre Malino.
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